Grand fan de The Crow de 1994, je ne m'attendais pas à grand chose en regardant ce film (vu la catastrophe qu'ont été La cité des anges, Salvation et Wicked Prayer).
Mais j'ai curieusement été agréablement surpris par cette nouvelle adaptation. L'ambiance est là , Bill Skarsgård y est très charismatique (Vincent Perez, Eric Mabius et Edward Furlong étaient ridicules en comparaison), la direction artistique est bonne, la bande son est pertinente (Merci à Volker Bertelmann), la colorimétrie, les décors, les fx, tout est cohérent. Bref, cette "revisite" moderne est assez réussie à mes yeux.
L'histoire de la relation entre Eric et Shelly, bien qu'un peu longue, s'avère relativement utile pour le développement des personnages.
J'aurais cependant aimé que le film soit plus long, que les scènes d'action soit développées sur plus de longueur, là j'ai vraiment l'impression que la seconde partie du film a un peu été bouclée à la "va-vite".
Plus de développement des antagonistes aurait pu être un véritable atout (à l'instar de la version de 1994), et l'action aurait pu être amenée différemment.
J'aurais également aimé plus de profondeur et d'explications sur Kronos, sur Vincent Roeg (l'origine de ses pouvoirs, l'histoire de son pacte...) et sur le personnage de la pianiste qui l'accompagne (qui n'a finalement aucun intérêt et c'est fort dommage).
Rupert Sanders nous offre un The Crow, certe un peu court et bâclé à mon goût, mais dans l'ensemble, je l'ai trouvé beau, immersif, très bien mené, et j'en garderai un très bon souvenir, même si il ne sera pas aussi marquant que celui d'Alex Proyas.