Une fresque de sentiments et de points de vue qui se heurtent, sur la beauté et la nécessité des grands projets de bâtisseurs, sur la destruction qu'ils sèment, sur les trahisons de ceux qui sont trahis à leur tour, sur les amitiés, le retour sur soi et une forme de rédemption. Une écriture unique, souple et haletante, qui déroute un peu au début par ses longues phrases, comme les pensées qui coulent sans vouloir s'arrêter lorsqu'on se couche le soir, les dialogues et pensées des protagonistes sont racontés et s'entremêlent comme dans un souvenir qu'on se remémore, on ressent l'atmosphère plus que l'action.
Une langue riche, parfois poétique : "Ils ont reçu ce soir de délicates caresses du destin."
"Le centre-ville s'éveillait, ses artères étaient lubrifiées par des taxis qui filaient vers l'aéroport [...]"
"Les pierres tombales étaient mouillées des larmes des morts abandonnés par les vivants"