Je ne connais pas le jeu vidéo (ou plutôt j'en ai évidemment entendu parler mais n'y ai pas joué) donc j'ai abordé cette série sans aucune attente particulière hormis la curiosité de savoir comment les créateurs allaient traiter la question du "monde d'après", sujet qu'on a déjà vu et revu maintes fois et qu'il devient difficile de traiter sans tomber dans tout ce qu'on a déjà connu sur les créations anterieures. A part The Walking Dead qui reste une référence sur le sujet malgré quelques saisons inégales, il n'y a pas beaucoup de séries ou films contemporains qui avaient réussi ce challenge. Jusqu'à The last of us.
J'ai vraiment adoré cette première saison. J'entends souvent que son principal défaut est de ne quasi jamais voir les "infectés", qui sont la source de toute l'histoire. Je trouve au contraire que c'est un énorme atout car justement, c'est ce qui permet à la série de ne pas sombrer dans l'écueil de la série lambda sur la fin du monde.
Il y a un énorme travail de narration sur le background des personnages, des épisodes consacrés parfois aux 3/4 à ce qu'il s'est passé avant pour chacun, comment ils ont construit leur survie, comment ils sont parvenus à créer de l'espoir dans un monde qui à première vue n'en offre plus aucun.
Avec en fil rouge, la construction d'un lien filial entre Joël et Ellie dont le duo à l'écran fonctionne très très bien. Pedro Pascal, que j'avais découvert dans GOT et son rôle d'Oberyn Martel, est vraiment parfait pour le rôle de Joël.
Pour une fois, une série post apocalyptique qui ne se range pas dans la catégorie zombie/épouvante/horreur, et qui interroge les notions philosophiques fondamentales quand il ne reste plus rien : le bien, le mal, la justice, le lien, le dépassement de soi, l'humanité... Des thèmes "bateaux" pour les oeuvres du genre, mais traitées d'une façon brillante qui emporte du début à la fin.
A ranger je pense sur l'étagère des chefs d'oeuvres, à côté de TWD, GOT et consorts. Vivement la saison 2 !