Désolé, mais j'irai à contre courant : Ce livre obscur et bouleversant réunit tout ce qui fait le danger de la littérature, en tant que telle, c'est à dire, plongée au cœur de ce que nous sommes. Humanité libre, créatrice tout aussi que perverse et terrifiante.
Si Michel Houellebecq avait bien perçu, lui aussi dans une écriture blanche et maladroite le malaise autoritaire, cynique et tortionnaire issu du libertarisme de Woodstock et San Francisco dans les particularités élémentaires, Rebecca Lighieri perçoit avec une acuité vertigineuse le malaise encore plus profond que constitue l'héritage morbide que nous avons laissé à notre jeunesse.
NOUS, ex, exténués de nos aventures toxiques, politiques et sexuelles.
A l'heure où la sodomie est devenue la norme pan sexuelle, il faut être Tartuffe pour ne pas voit qu'il peut y avoir du caca sur les draps.
On ne fait pas d'omelette sans casser les oeufs.
Pour le reste, occultisme et phénomènes relatifs aux arriere-mondes, je vous dirais simplement que les decadences latines ont toujours été accompagnées d'un bazar et d'un bestiaire identiques. Et que ce n'est pas un hasard en matière d'egregores....
Comment seraient reçus aujourd'hui Jean Lorrain et Stanislas de Guaita par exemple ?
La seule réserve que j'emettrais c'est de mettre une étiquette bien visible sur le flacon du poison que nous avons distribué à notre jeunesse.
Ce bouquin est le choc ultime que nous méritons. Et pour une fois je n'aboierai pas avec les loups de la Réaction....