Pauvre creature fait penser en premier lieu à Frankenstein, mais avec un changement de paradigme, la créature est une femme, du coup ça permet d'avoir une approche “féministe” et maligne. Une autre référence m'est venu en tête, Elephant man, notamment car des parties du films sont en noir et blanc et encore fois le thème du “monstre”. Là ou c'est intéressant c'est que la “créature” est belle, donc non repoussante, ça joue sur l'attraction pour ce personnage “étrange”, surtout qu'elle agit comme un nouveau né (qui est expliqué à un moment du film).
Nous suivons l'histoire de Bella qui est ramené à la vie (la première scène, elle saute d'un pont) par Dr Godwin Baxter. Elle vie dans la maison du docteur, il fait tout pour la protéger de l'extérieur. Il demande à un de ses "élèves" de noter ce qu'elle fait, au fur et à mesure il va voir des sentiments, jusqu’à vouloir se fiancé, mais peut de temps après (et avant le mariage) un autre homme, avocat, va lui faire la promesse de voyager dans le monde et de l'émanciper sexuellement, car depuis peu elle découvre des plaisirs solitaire, elle voudrait aussi expérimenter des choses de ce coté là. Bella arrive à convaincre, sans trop lui laisser le choix, le Docteur du bien fondé de partir voyager et découvrir d'autre pays.
Là ou le film est malin, c'est qu'il permet d'avoir de l'empathie pour Bella (comme pour le “monstre” dans Frankenstein), sa sincérité, sa spontanéité et sa naïveté, une candeur qui va permettre d'avoir un coté décalé par rapport à une société patriarcal et par moment aristocratique, qui va décontenancé plus d'une fois, l'humour est piquant (par moment ça fait un peu penser à Tim Burton).
Emma Stone (Bella) et Willem Dafoe (Dr Godwin Baxter) s'en donnent à cœur joie, ça se ressent.
J'ai vu le film en VOST, il y a une partie qui se passe en France, dans cette partie les personnages en France parlent Français, je trouve ça cool, ça donne un coté “réaliste”.
L'ambiance baroque et la musique (avec son coté "bancal") permettent de vraiment plonger dans cet univers.
C'est un conte philosophique simple au final, bien sympa à suivre, j'ai passé un bon moment, jusqu’à la conclusion un brun sarcastique.
La pauvre créature est-ce cette femme ou "l'homme"...là est la question ^^