Je ne suis pas critique littéraire et j'ai lu, sans doutes avec peut-être trop d'attentes, ce livre étant donné sa consécration comme prix Goncourt. Je suis déçue par le fait que son personnage l'écrivain Elimane soit finalement dépeint comme un être finalement vide, qui fait basculer sa vie sans raison dans le néant alors que brillant, promu à un bel avenir. On ne sent pas son intelligence ni sa culture. Cela devient au fur et à mesure un personnage évanescent, insaisissable, qui tombe sous la coupe de ce couple d'éditeurs qui n'ont pas de réels intérêts. Le côté libertin dans lequel Elimane est entraîné est selon moi inutile et rends même ce personnage superficiel et le vide de sa force. Son africanité semble disparaître dès son arrivée en France et au final on ne comprend pas la direction qu'il a choisi. Aussi tous ces personnages qui gravitent autour du labyrinthe de l'inhumain mais dont on ne comprend pas en quoi et pourquoi ce livre les marque tant. Sarr tenait une pépite d'intrigue entre les mains mais n'a pas su l'exploiter. J'ai trouvé des longueurs inutiles, des dispersions perturbantes et des personnages auxquels finalement on ne s'attache pas vraiment. Ce que j'attendais aussi cest la raison des plagiats et des emprunts qu'a fait Elimane, en quoi en dépit de ceux-ci son livre reste un chef-d'oeuvre. Ceci n'est que mon opinion, mais déçue par le livre que j'ai fini péniblement.