Myriam Mas

Ce film est laborieux, réalisé par une personne qui vient de la ville - et qui ne connaît guère le monde paysan. Dans quelle galère s’est fourré Lambert Wilson avec sa casquette de coureur cycliste vintage?

Ce film - qui a tout misé sur l’esthétique et le double deuil de nos protagonistes - manque d’élan. Les plans fixes sont trop longs, les chambres d’hôtel trop nombreuses. Quid du livre écrit et dédicacé? Quid de l’art de vivre au Japon? Quid de la famille du traducteur ? Bref, présents mais pas emportés!

Ce film a une approche intéressante du musicien, de sa passion pour la musique qui fut malmenée lors de son parcours — Quelque chose se joue dans la gestation de l’œuvre qui vous survivra, et tous ses aléas. Il y a les muses certes, il y a la mère mais il y a aussi la solitude grandissante… Bravo Anne Fontaine et tous vos acteurs…

Ce film - presque un huis clos - est agréable, léger et lent comme l’étaient certainement les vies des châtelains. Il y a l’amour de la mère envers sa fille, les départs, les retours, une relation qui s’épuise dans ce temps-là, d’une vacuité difficile, douloureuse, terrible. Bravo aux acteurs !

Ce film, ce n’est pas un film. C’est du théâtre filmé. Des questionnements d’occidentaux autocentrés autour de la figure de l’écrivain et de ses égéries. Ennuyeux.

Les acteurs sont trop figés dans leur rôle. Ce film manque de rythme. Ce qui arrive n’est pas amené ou mal - En plus ce copié collé avec l’histoire d’Abraham, en pleine période trouble, ça colle pas, ça manque totalement de crédibilité. Glauque -

Ce que j’ai aimé dans ce film, c’est la récréation de l’atmosphère de cette époque - arbres élancés rivières - maisons où baignent rêve et créativité. Cécile de France et Vincent Macaigne incarnent admirablement leur personnage. Imaginaire capté et captivé, dans la peinture, cette passion si souveraine.

Le suivi du quotidien de notre héros japonais est trop long (on le verra 4 fois replier son futon) et ennuyeux. De plus comme il ne parle pas ou peu, on a envie de le connaître davantage mais non : pas de mots, pas d’action, la lenteur mécanique des tâches bien faites et quelques musiques marquées seventies—pour sortir de notre torpeur. La ville au loin comme une belle prison moderne, d’où les hommes sont absents… Hormis les pauses déjeuners. Bref, quasi soporifique. Wim - sors de ta zone de confort!