J'ai commencé ce livre avec enthousiasme. Très bien écrite, une quinzaine de portraits me mettait l'eau à la bouche, j'avais hâte de passer à la deuxième partie pour savoir où l'auteur voulait m'emmener. Et là, je me suis retrouvée dans un énorme nuage physico-mathématico-spirituo-biblique où Hervé Le Tellier m'a définitivement perdue...
J'ai tenté mon propre sauvetage en attaquant la troisième partie, espérant y retrouver la verve de la première après ce gloubiboulga indigeste. Que nenni, je renonce et je me contrefiche de savoir comment se conclut ce machin qu'on m'a vendue comme un chef d'oeuvre d'ingéniosité et d'humour. J'ai vu récemment Bernard Pivot sur un plateau télé expliquant que, à chacune de leurs rencontres, les membres du jury Goncourt se demandent les uns aux autres si ils sont "ehpadés" depuis la dernière fois qu'ils se sont vus. La question se pose franchement à la lecture de cette ouvrage qu'ils ont récompensé en 2020. Ou bien est-ce tout simplement la convivialité d'un bon repas bien arrosé chez Drouant qui leur a manqué au moment bien triste d'un vote en Zoom ?
En tout cas, voici un prix bien usurpė.