claude meuris

Le troisième volet d'une saga familiale qui peut se lire aisément sans connaître les deux précédents. On traverse une partie du XXème siècle en croisant des personnages célèbres qui permettent de faire cohabiter avec talent la fiction et la réalité. Jacqueline Monsigny est à sa façon une espèce de Alexandre Dumas qui disait qu'il est permis de faire des enfants adultérins à l'histoire, à condition qu'ils soient beaux,ce qui en l'espèce est le cas.

Je n'ai pas aimé cet ouvrage qui n'apporte rien sur ce garçon de son époque qui n'est qu'un appareil enregistreur dispensant ce qu'il apprend par démagogie. Toutefois beaucoup sont ainsi et à l'écoute de leurs conseillers qui vident le fondement des idées. L'auteur est partisan et reproche à un dirigeant du RN ses amitiés à l'extrême droite de l'échiquier mais en ferait-il autant avec un garçon de gauche ayant des relations trotskistes ou maoïstes. C'est cela qui est dérangeant en France car depuis 45 les partis n'arrivent pas à purger 1945 et Vichy. Dans une démocratie chacun est libre de défendre sa conception de la vie sociale mais encore doit-il l'assimiler et l'assumer en pleine conscience quitte à déranger ceux qui pensent différemment. Non ce livre n'apporte rien et Balzac avec son personnage de Rastignac avait déjà purgé ce sujet aussi vieux que le monde.

Une étude sous forme romanesque qui soulève des points pertinents qui me paraissent empreints de réalisme même si les cotteries d'influence ne sont pas toutes citées et que la franc-maçonnerie qui apparaît clairement n'est plus l'entité actuellement dominante et influente. Néanmoins le texte est fort bien écrit ce qui par les temps d'aujourd'hui apparaît comme plutôt rare et les personnages demeurent parfaitement campés avec les ingénus les pragmatiques les cyniques, en somme les loups et les agneaux qui constituent l'humanité depuis la nuit des temps qui si ils changent modifient peu le cœur de l'homme.

Un récit historique plein d'humanité malgré des faits souvent inhumains.

Un ouvrage tout à fait bien ciblé où l'on constate que les rédacteurs maîtrisent bien le sujet qu'ils traitent.

Un livre qui tente de clarifier l’impossible à révéler mais hélas le secret défense sera toujours et encore La défense du secret pour le pire avant tout et quelquefois le meilleur. Est-ce nécessaire de tout connaître au risque de faire parfois basculer ?

Jacques Saussey est à n'en pas douter un excellent narrateur pour décrire les situations criminelles les plus élaborées. Les policiers rompus dans le réel aux tâches d'investigations sauront reconnaître les écarts avec la réalité du métier pour ne pas dire du terrain et des détails procéduraux, cependant chaque roman permet une évasion et offre un véritable plaisir de lecture.

Cet ouvrage fourmille d'informations aussi insolites que captivantes et l'on découvre l'influence considérable exercée par l'église catholique et le micro état romain du Vatican, sur la marche du monde. Parfois on peine à croire que tout cela soit possible sinon vrai mais Balzac ne disait-il déjà pas que deux histoires co-existent, l'officieuse qui est vraie et l'officielle qui se bâtit sur l'officieuse. À lire pour se faire un avis personnel mais à lire de toute urgence.