Dominique Bayle

Si vous aimez avant tout le guitariste Gilmour, je ne pense pas que l'on puisse être déçu de sa dernière galette. Il s'inscrit dans la prolongation de ses deux précédentes sorties, à savoir "Rattle that lock" et "On an island" Les 4 titres qui ont retenu mon attention sont tout d'abord le premier qu'il a diffusé sur le web "The Piper's call", morceau très inspiré ou l'on s'aperçoit que malgré l'âge, Gilmour arrive à être très créatif. Ensuite, ''Between two points'' une reprise chantée par sa fille Romany, balade très mélodique, une voix qui ne passe pas inaperçue, cela ne m'étonnerait pas qu'elle poursuive une carrière artistique même sans papa. Le son de la Strat pour le solo final est à tomber par terre. "Luck and Strange" peut-être le morceau le plus évolutif de l'album, avec un accent bluesy, on retrouve un peu l'ombre de Rick Wright sur ce titre. Un truc qui me scie, c'est que je n'ai jamais entendu Gilmour chanter aussi haut, surprenant pour l'âge où normalement on perd en aigu. Solo final très bluesy également, de très bonne facture. Enfin, "Dark and Velvet Nights" peut-être le titre le plus déconcertant de l'album, risquant de déplaire aux aficionados de Pink Floyd, j'avoue qu'à la première écoute, il ne m'a pas convaincu. Puis j'ai entendu la version live, et là j'ai commencé à tilter, c'est vraiment une création atypique de Gilmour, là il s'éloigne vraiment du schéma type qu'il nous offre en règle générale. La composition est très riche, une intro larsenisée qui donne le tempo pour une suite très rythmée, qui finit par un solo joué pour l'occasion sur une Gibson type ES-335