Tout ce tapage autour de l'idée de revenir à l'analogique et aux animatroniques, comme à la belle époque, ne fait que masquer la pauvreté abyssale du scénario. On assiste à un énième film fait pour prendre par la main les quarantenaires nostalgiques qui ont vu Beetlejuice dans leur jeunesse. Et pour couronner le tout, on nous sert une Jenna Ortega soi-disant féministe, qui ne se distingue en rien de son rôle dans Mercredi Addams. Même jeu d'actrice, même personnage, sans la moindre nuance. La scène finale dans l'église est un véritable naufrage : gothique, vous dites ? On est plus proche d'un hall de prêche évangéliste fondamentaliste. Aucun Christ en vue, juste, à la toute fin, un maigre plan sur une chaire renversée. On dirait qu'il fallait surtout ne rien montrer de trop sulfureux au américain….de peur de choquer…. mais bien montrer que tout les hommes dans ce film sont dangereux à part le mari de lydia, devenu milf recyclée encline aux shows de freaks de fantôme pour adepte du new age. Un rôle de papa déconstruit avec ces piranhas fantômes qui le rongent encore dans l’au-delà (pourquoi les piranhas sont-ils mort du coup??? bon là je force j’avoue …)
Non, sérieusement, ce film est un désastre. Mauvais jeu d'acteur, scènes forcées, et des clins d'œil au premier Beetlejuice tellement appuyés qu'on se sent pris pour des idiots. C'est trop, tout simplement. Même les musiques et les chansons sont malaisantes, avec des playbacks interminables qui ne servent à rien et traînent en longueur. Comme dirait mon grand-père, c'est du réchauffé, sans saveur.
Au final, après l’excellent dessin animé, rien n'aura été aussi foireux et raté que ce deuxième opus. Aucune scène marquante, juste une tentative désespérée de copier l'original, mais en bien plus fade et surjoué. Un véritable naufrage pour Tim Burton.