Réalisé par Jean-François Richet, L’Empereur de Paris raconte l’histoire de François Vidocq au début du 19e, ancien bagnard devenu policier.
Outre les aspects esthétiques indéniables, les scènes de violences gratuites récurrentes (tout le monde meurt sauf le héros) et l’enchaînement de scènes d’actions montant en puissance, ma critique se porte sur les personnages féminins.
Dans cette adaptation de la vie de Vidocq, la représentation des femmes se résume à 2 personnages seulement !
L’une, Annette, est une voleuse à la tire qui rencontre Vidocq au début. Elle tombe immédiatement sous son charme et à tout de suite envie de faire l’amour avec lui. De plus, elle suffoque sans arrêt.
La seconde, Roxane, est hyper sexualisée. La caméra s’attarde à chaque fois sur sa nuque, sa bouche, sa peau. Elle a des manières de midinettes, joue à faire glisser ses doigts sur son cou et on sent également la tension sexuelle qu’elle éprouve au contact du héros.
Irréaliste.
Ces deux femmes ne discutent jamais entre elles mais on ressent leur rivalité. Puisque Annette est en couple avec Vidocq, elle est jalouse de Roxane qui lui tourne autour.
C’est étonnant qu’en 2018 (date de sortie du film), le réalisateur donne cette image des femmes. En résumé, elles sont attirées par le sexe, minaudent, sont rivales entre elles.
Le film ne passe pas donc le test de Bechdel Pour rappel, ce test repose sur trois critères :
1. Il doit y avoir au moins deux femmes nommées (nom/prénom) dans l’œuvre ;
2. qui parlent ensemble ;
3. et qui parlent de quelque chose qui est sans rapport avec un homme.
Cette représentation fait clairement penser à un vieux film de James Bond.