Anthony Callari

Déçu, après ce n'est sûrement pas mon style de jeu, si on peut appeler ça un jeu. Si je veux du cinéma, je regarde du cinéma. Dans Red Dead, on est très souvent spectateur. Le jeu est scripé et dirigiste au possible, aucune liberté de choix une fois une quête lancée. Frustration maximale, vous tuez quelqu'un en pleine nature pour le looter, il y aura toujours quelqu'un pour vous voir, et alerter les autorités. Pour un jeu qui se veut réaliste, j'ai trouvé ça incroyablement énervant, s'en suit une cavale ridicule pour fuir des Marshall cracké, qui s'ils vous tombent dessus, vous font mordre la poussière en deux coups de fusil. Énervant .Vous perdez des dizaines de dollars au passage. Énervant. Tout le temps énervé, frustré sur ce jeu. Je veux installer un camp, je ne peux pas, je suis trop près d'une ville. Énervant. Je veux faire cette quête, je ne peux pas, à cause de mes activités récentes. Énervant. Je veux me servir de mon fusil à canon scié, je ne peux pas, je l'ai laissé sur le cheval. Énervant. L'interface est lourde, la sélection des armes pénibles, le gameplay limité. Morgan semble traîner une remorque, il est très lourd, pour se mettre à couvert c'est une mission. A aucun moment, je n'ai eu un sentiment de puissance ou de supériorité. On joue au jeu vidéo pour ça, non ? Jamais jouissif, jamais jubilatoire, le gameplay est réaliste, super, donc chiant, ennuyeux, un peu comme la réalité. Super Rockstar, mission réussi. En plus de rager, je me suis fais chier. Ah oui la nature est belle, et on peut pêcher, super, mais ça je préfère le faire pour de vrai. Red Dead n'offre aucun amusement de mon point de vue, absolument aucun, jamais je ne me suis amusé. J'ai pu me dire cette quête était sympa, bien faîte, c'est tout, et à condition que le compagnon avec vous dans la quête ne se fasse pas buter. Game over sinon. Encore une fois. Énervant. Frustrant. Rockstar à vouloir faire des jeux réalistes oublie qu'on joue avant tout au jeu vidéo pour s'amuser, se défouler, s'évader, se sentir fort et fier de ce qu'on a accompli. Pas pour se faire piétiner en permanence, la réalité, la vraie, là dehors, s'en charge très bien comme ça.