Renaud Gaugry – Google

C'est un peu comme si quelqu'un avait eu une bonne idée qu'il l'a remise à un mauvais scénariste qui, à son tour, confie le projet à un mauvais réalisateur. Le même qui s'entourent de mauvais acteurs qu'il ne parvient pas à diriger, au son d'une mauvaise musique sortie tout droit de la 5e dimension. Évidemment, le repas est gâché. On est content de se mettre à table et quand la l'entrée arrive, on sent le malaise gastrique s'en venir. Dommage.

J'ai fait de mon mieux et mis beaucoup de bonne volonté. Mais la nullité l'a emporté sur mon enthousiasme feint. Rapidement, j'aurais du voir que je m'embarquais dans un fatras de sentiments mielleux, avec en toile de fond une invasion qui n'en finit pas de finir. Entre un soldat noir américain agressif et paranoïaque perdu dans le désert, une scientifique lesbienne qui divague dans l'espace et une indienne bafouée déguisée en superwoman, des jeunes ados se cherchent et ne se trouvent jamais. Je crois même que les acteurs se demandent s'ils ne se sont pas trompés de série, tant la caméra capte leurs airs ahuris et largement décalés, déambulant dans leurs mondes traqués par des bidules mi machine mi insecte. J'ai résisté jusqu'à l'épisode 6 et l'invasion m'a eu à l'usure.

C'est intrigant et c'est pénible à la fois. Un peu comme des gens qui courent après quelque chose sans savoir pourquoi. Des ados qui font boulettes sur boulettes (Le vieux truc des séries qui prennent tous les gamins pour des débiles). Au bout de 5 épisodes, on ne sait toujours pas où ça va et le seul truc à l'horizon serait pour l'instant d'arrêter de regarder et laisser cette famille courir après sa queue.

On a affaire à de la grosse production allemande, comme l'a prouvé Barbares: décors, moyens techniques, acteurs et figurants. Par contre, rien de bien nouveau avec un scénario convenu et prévisible, les gentils qui sont beaux et les méchants qui sont vilains. Et toujours l'ado insupportable qui entraîne tout le monde dans le chaos, entre naïveté, bravoure et grande innocence. Tout ça en seulement 6 épisodes qui t'empêchent de savoir si tu embarques ou tu débarques.