Oui, ce Hellboy n'est pas le meilleur de la saga, c'est vrai, il souffre de gros problèmes : Le casting médiocre, de réalisation, brouillonne, d'un sérieux problème de bande son qui est vraiment éprouvante pour mes oreilles et totalement à côté, à se demander si le montage son à été fait en regardant le film ! le tout souffrant d'un manque de moyens assez visible...
Une fois qu'on a réussi à admettre que ce n'est plus le Hellboy qu'on a connu et passé les premières minutes, il y a quand même quelques bons plans très fidèles à la BD, peut-être même trop... C'est à mon avis le plus gros problème du film avec le manque de moyens, car une BD n'est pas du cinéma et l'hommage graphique est souvent copié/collé des albums, lourdingue et ne fonctionne pas : Changements de cadres à la volée, découpage, etc, gros problèmes dans les changements de rythmes, ça fonctionne sur le papier mais pas à l'écran, c'est dommage car certaines séquences sont bien réalisées mais c'est trop inégal pour former un tout harmonieux.
Le héro du Comics lui non plus, n'est pas tanké comme Ron Perlman, n'en déplaise à certains, il ressemble pourtant d'avantage à la version papier que ses prédécesseurs.
Faut donc le voir comme un hommage vibrant à Micke Mignola.
Le Crooked man est assez réussi, surtout jusqu'à ce qu'on le rencontre réellement, les effets spéciaux, passables et bien dans l'esprit des Comics bien que certains CGI (le serpent par exemple), soient vraiment limites.
Même si c'est loin d'être un chef d'œuvre, on est face à un petit film d'horreur pas si mal fichu avec une ambiance American folklore qui n'aurait pas démérité en tant qu'épisode pilote d'une série Hellboy (ça serait une idée non ?), mais il lui manque vraiment du poil aux pattes pour vraiment être digne du grand écran...
Finalement c'est pas un hazard si le film sort aussi vite en numérique, je pense que les producteurs ont assez vite réalisé que le film n'était pas au niveau et trimballait pas mal de faiblesses...
Dernier point, le film est censé se passer dans les années 50, hors, absolument rien ne nous y fait penser, quel intérêt ?