The Boys est une série qui se laisse regarder, mais qui n'apporte pas grand-chose de neuf. J'apprécie les oeuvres de super héros sans être un grand fan, et j'ai cru que cette série apporterait un regard neuf... Malheureusement, The Boys recycle l'éternel cliché du "et si les gentils, ils étaient les méchants?" et nous le sert comme quelque chose de neuf.
Cette série est une dystopie et ce fait est très clair dès le premier épisode: Dans un monde contrôlé sans pitié par une méga-corporation et ses soldats demi-dieux, une poignée d'humains oppressés représente la résistance. Comme dans chaque série de super héros, les personnages sans pouvoirs sont les plus intéressants.
Dans cet épisode pilote, les producteurs tentent clairement d'atteindre tous les publics adultes: D'une main, on nous sert du sang et des explosions pour tous vos moments popcorn. De l'autre, The Boys offre une énième cause féministe sur fond de Metoo que la communauté internet aime tant. C'est peut-être le pire pilote que j'aie jamais regardé, mais une fois passé ce cap, le reste de la série est argéable.
Si vous ne prêtez pas attention aux personnages archi-lisses et copié-collés d'autres séries de super-héros (ce qui est évidemment le but recherché: pourquoi faire du Protecteur un personnage à part entière quand on peut tout simplement rendre Superman blond, immature et violent?), et si pour vous le fait d'inverser protagonistes et antagonistes est un concept neuf, vous pouvez vous laisser tenter. En fait, the Boys, c'est plus ou moins ce que George Orwell proposerait s'il travaillait chez DC à notre époque.