Eff See Si

Indigeste, invraisemblable et inutile. Bérénice Bejo est tombée bien bas. Dans son sillage, des acteurs avec moins de charisme qu'une basse cour enrhumée dans un poulailler. Même pris au 1e degré, le scénario reste insipide, terne et sans relief. Rien à sauver, rien à récupérer avec cette réalisation en carton qui transpire l'ennui et la médiocrité. Catastrophique !

Vincent Lindon sauve la barraque dans cette adaptation pénible du livre de Fabrice Arfi. C'est approximatif dès le 1e épisode (on n'annonce jamais son jeu dans une partie de poker holdem fermée) ou dans le 3e où les protagonistes confondent un chiffre et un nombre... Aucun charisme ne transpire d'un casting raté, Ramzy en tête, et d'un récit précipité et caricatural que le principe de l'ellipse temporelle ne sert pas. On se noie en atermoiements inutiles et en supputations évasives qui précipitent l'intrigue dans le mur. Sous prétexte d'être haletant, ça va beaucoup trop vite et le format de série comme la découpe des épisodes manque de maîtrise, au détriment des détails techniques pourtant inhérents au charme du polar financier (Tel L'enquête par exemple sur Clearstream avec Gilles Lellouche). Ça manque de subtilité mais pa de clichés à commencer par celui des différentes couches sociales dépeint grossièrement qui ne porte pas haut la satire. On retiendra une ambiance et un générique. Pas abouti même si ça en contentera certains.

Trop d'invraisemblances. C'est convenu et bourré de clichés. Certes, le projet était ambitieux mais ça n'excuse en rien une réalisation approximative qui cumule les maladresses de montage, ruptures de rythme mal maîtrisées et autres anachronismes à peine dissimulés. Les ellipses à répétition usent plus que nourrissent une intrigue décousue et noyée dans un scénario alambiqué qui perd trop vite en crédibilité et où la mise en scène elle-même a du mal à raccrocher les wagons pour exister ! Rapidement la magie n'opère plus et l'illusion est vite corrompue par un jeu d'acteurs secondaires pénible et bon marché. Même le genre n'est pas défini puisque pas franchement assumé: une série policière minimaliste au suspense mou, au rabais, perdue quelque part entre comédie tiède voire mal réchauffée et mauvais James Bond aux effets trop spéciaux pour provoquer une vraie montée d'adrénaline. D'autant plus dommage qu'on a envie de se prendre au jeu mais passée l'installation de l'intrigue, on glisse peu à peu dans la supercherie et au final, on se divertit bien moins qu'on ne s'ennuie... Décidément non gentlemens, si prometteur qu'il soit, ce Lupin là ne cambriole pas même une once d'intérêt dans la durée !

Rien de neuf sous le soleil. Fades, blasés et résignés dans leur triste et banale existence, John Lynch et Gillian Anderson mènent poussivement le bal pour traquer un psychiatre psycho bourré d'ego, prévisible et mégalo. D'abord bancal, le scénario devient invraisemblable tant les indices évidents et les preuves accablantes désignent un coupable qui continue à dormir sur ses deux oreilles sans pour autant chercher à échapper à son sort et seulement préoccupé par son quotidien. Ni effrayant,.ni subtile, il en devient pathétique tandis que l'enquête tire en longueur pour repousser son arrestation afin de boucler les derniers épisodes, qui cumulent les lieux communs, tombent dans le pathos et n'apportent rien: ni sur la forme, ni sur le fond. On regrettera surtout le manque de transgressions des codes du genre pour un final niaiseux que même la beauté des paysages nord-irlandais ne parvient pas à sublimer.

Excellent ! Jennifer Aniston au sommet de sa forme. Un casting réussi et une mise en abîme dans l'envers du décor des talks shows US profonde et à propos. Des rebondissements à la pelle, un décor soigné et une intrigue qui tient en haleine de A à Z. C'est définitivement LA série à côté de laquelle il ne faut pas passer cet été !