Christine DEBRIEU

Film alimentaire : scénario benêt autour d’une sorte de Vaudeville attardé et mal ficelé, truffé de poncifs et que l’on aurait pu tourner dans les années 70 (le type rigide exposé à la vision de nudistes sur une plage). M Dussolier n’est pas bon, Mme Azema non plus ... les personnages sont inconsistants. M Lhermite est un peu plus convaincant. Je n’ai vu que la première moitié du film...

Film parfaitement construit et judicieux. J’y ai vu un rythme subtil et une sorte de mise en parallèle entre la conception et l’émergence du "Boléro" et la vie de Maurice Ravel, qui parait tourner "comme un rébus autour d’un mirliton" car il subit l’injonction intérieure (scène d’une séance d’éducation avec sa mère) de toujours faire mieux que ce qu’il fait : répondre à des commandes alors que "la musique est tapie dans sa tête et ne demande qu’à surgir." Mme Fontaine n’a pas porté à l’écran une biographie didactique qui pour le coup aurait été ennuyeuse, mais un portrait intime et sobre, parfaitement incarné par M Personnaz, d’un Ravel éternellement insatisfait de lui-même en lutte avec une commande pour un ballet et ... sa propre nature.

On navigue entre deux genres : comédie de mœurs et polar, mais ça n’est ni l’un ni l’autre. Les personnages se perdent et n’aboutissent pas, l’intrigue non plus. Après l’ennui vient une forme dégoût pour une histoire difficile mais qui apparait comme étant non soldée. Enfin dans l’après-coup un sentiment de trahison à la hauteur de celui que Léa Drucker inflige à son entourage.

Barbie aide les petites filles à grandir. Si elles s’identifient à elle quand elles sont très jeunes, elles vont progressivement accéder à leur identité propre et à un statut pleinement humain. IBarbie les aura accompagnées (et inspirées) lors de ce voyage. .Puisqu’une telle poupée est vouée au renouvellemenr éternel, elle se doit aussi d’être éphémère et d’abandonner sa nature de poupée, ne serait-ce que pour donner un dernier conseil : dans le monde des adultes Ken est en chair et en os, la visite au gynécologue fait partie de cette réalité ! Mission accomplie Barbie !