Sergio Costa

Ce film est un bijou. Le rôle de Jasmine peut sembler caricatural, mais c'est le cas de tous les acteurs du film. Ce film montre divers aspects de la nature humaine, en cela c'est un film qui vaut le détour. Jusqu'où peut-on aller pour retrouver la richesse, faut-il se contenter et rester dans la médiocrité? Blue Jasmine est aussi un film sur le mensonge (tromperies incessantes du mari, mensonges sur son propre passé) et la culpabilité (l'appel au FBI), sur le rejet aussi (son fils ne veut plus la voir, la considérant responsable de tout, de sa soeur egalement), et la fin emblématique, seule sur un banc en train de blatérer, prisonnière de sa situation). Après on aime ou pas c'est à chacun de se faire une opinion.

J'ai eu un peu de peine à me mettre dans le film, mais une fois parti c'étais bon. J'ai marché et même les scènes style comédie musicale (genre que je n'aime pas) ne m'ont pas trop gêné. Le film décrit bien la souffrance et la recherche d'identité. Un grand mérite du film est de donner la clé de lecture de certains textes. Une critique cependant...à mon avis certains scènes sont un peu courtes, il aurait fallu creuser un peu plus, avec le risque de rallonger le film.

Que dire de ce film? Il se laisse regarder sans plus. Quelques erreurs qui gâchent tout: l'intrigue du film commence après une demi-heure, en fait l'origine de la moustache on s'en fout! La scène finale est expédiée à toute vitesse tuant le suspense. On y ajoute les quotas de noirs, lgbt...qui ne servent pas l'histoire et la déception est grande (Bientôt on aura une Blanche-Neige noire, ce qui est tout de même paradoxal). Mettons y encore la musique qui ne correspond pas à la période et c'est plié. La version avec Peter Ustinov est bien meilleure. La serie avec Suchet est excellente. On va vite oublier ce film.