Nicolas ARFEUILLE

Le film est bien réalisé et s’intègre très bien dans la saga. Il fait référence aux autres film, sans pour autant qu’il faille voir un quelconque autre film pour le comprendre. Les acteurs sont très bons et bien gérés. Les personnages sont bien écrits. Le film est dynamique et sans temps mort. Le réalisateur sait mettre en scène l’horreur, même avec des scènes prévisibles. Il y a un côté organique qui marche super bien dans cet univers. Le problème, c’est que plus on avance dans le film et plus le Face-Hugger et le Xénomorphe perdent de leurs aspects menaçants et n’arrivent plus à faire croire à une quelconque menace. Pour que certaines scènes puissent avoir lieu on attribue à ces créatures des caractéristiques qui les desservent et les envoient au second plan, ce qui est dommage car ces scènes sont généralement celles qu’on a jamais vu dans cette saga. Le final du film aurait pu apporter un tas de réponses, mais non. Pas de twists, ni au sein du film, ni vis à vis de la saga. Je pensais aussi que le bain de sang serait au rendez-vous, mais ça reste gentil. Et le thème du film reste à mon goût trop peu exploité. Trop de similitudes avec Alien Resurection (d’après un article le réalisateur n’avais jamais vu cet opus avant). Mais tout ça est subjectif. En bref Alien Romulus est un 5 étoiles si on le prend comme point d’entrée dans la saga. Mais il n’enrichît en rien la saga et devient redondant pour qui la connais. Une petite histoire sans impact sur la grande histoire.

Un film plein de bons ingrédients, et pourtant décevant. De bons acteurs, de bon effets spéciaux, des décors, costumes et accessoires hyper travaillés, un rythme soutenu, mais il manque un truc dans la réalisation. Tout semble trop appuyé : que ce soit les blagues, les références, les scènes d’actions, les scènes dramatiques… tout perd en fluidité et devient dysharmonieux, caricatural. Le film n’assume jamais son côté violent pour rester tout publique alors que les dialogues restent bien vulgaire. D’être trop fidèle aux jeux vidéos, Borderland oubli d’être avant tout un film, et se prend les pieds dans le tapis… et c’est là la plus grande frustration.