Pionnier dans la Quête de la compréhension scientifique du génie créateur, - avec les moyens qui ont préfiguré l'avènement des neurosciences- c.-à-d. un savoir basé sur la "métrique neurovasculaire" couplée à la neuroradiologie diagnostic, à la neuropsychologie, à l'électroencéphalographie, le Prof. Bogousslavsky, à l'époque de ses livres (qui m'ont rendu "fertile";), et au moment où il s'apprêtait à ouvrir son musée privé, était clairement un visionnaire dans sa recherche du fonctionnement holistique du cerveau, et un artiste, dans sa recherche des principes qui régissent les harmonies, la créativité non algorithmique et les mésaventures et déboires collatéraux qui sont injustifiables aux yeux de l'égalitarsite et de l'envieux. Neurologue de l'école française, dans les années où la discipline surpassa la psychanalyse pour s'adjuger la place de Théologie de la médecine, l'auteur, si je peux me permettre de m'avancer, poursuit dans ces ouvrages l'objectif de déduire, de la sémiologie neurologique classique acquise durant sa longue expérience hospitalière - donc par une approche qualitative et phénoménologique typique de chercheur (et par les "grandes visites du Mercredi" au CHUV) - ce qui a bien pu conduire aux phénomènes observables chez des créateurs, typiquement peintres ou musiciens dont la renommée a été suffisante pour permettre une historiographie détaillée des symptômes permettant d'en déduire la cause a posteriori. Ainsi en analogie avec son savoir clinique, à ma connaissance il a été le premier à publier des articles sur les créateurs artistiques en associant des événements qui ont pu venir émailler leur existence et de l'évolution qui en a découlée, provoquant ainsi toutes sortes d'émules académiciens psychiatres et autres. Personnellement ses ouvrages m'ont permis de prolonger et confirmer mon savoir expérientiel sur la (es) déclinaison(s) du/des genre(s) cognitif(s) humain(s), désormais quantifiée(s), reproduite(s) et sublimée(s) par les Neurosciences et l'IA. Je retiendrai notamment la sémiologie très riche, de l'atteinte du cortex préfrontal et du cingulaire antérieur, dont la cause à l'origine était très souvent, avant l'avènement des antibiotiques, la syphilis tertiaire, avec des atteintes microvasculaires (artère de Heubner par exemple), ou alors des scléroses ou des atrophies multifactorielles, avec leurs répercussions fonctionnelles protéiformes, menant à la cécité d'inattention, à tous les symptômes "dys-", à tous les symptômes hystériques, à l'anosodiaphorie, au fauvisme primaire dans l'art brut, et à toute la largeur du spectre dans la population. Bref, j'espère que ces éditions princeps seront prisées à l'avenir, comme cela je pourrai mettre en valeur les miennes ! Les status épileptiques non convulsifs d'origine frontale auraient vraisemblablement pu être abordés par l'auteur, mais leur mise en évidence ne date que des années 70-80 et elles demeurent un défi diagnostic. Je recommande vivement les trois tomes !