Le premier Opus avait signé avec succès et pertinence le grand retour du Péplum Hollywoodien dans les salles de cinéma. Gladiator et son emblématique acteur Russell Crowe (qui a mon age) avait marqué les esprits, relançant l’intérêt du public pour l'Empire Romain, dont nous sommes tous des descendants. C'était en 2000 et rien ne laissait présager une suite tant l’œuvre et les protagonistes étaient uniques. 24 ans après, Ridley Scott se lâche et signe un second opus, dont le thème musical nous replonge immédiatement dans l'ambiance. Que dire de cette suite ? Le film est réussi, les batailles sont dantesques, l'intrigue est rebondissante, les personnages intenses, même si Russell Crowe fait cruellement défaut, Denzel Washington fait le Job tout en subtilité. Il n'y a pas de longueur, l'image est léchée, les costumes rutilants et les figurants impliqués. Personne en Sneakers, ni de montre au poignet ou de bonbonne de gaz pour gâcher la fête, tout est soigné, même trop. Trop car très vite tout ce gâte. Les anachronismes sont légions, au point de faire rire l'assistance comme les inscriptions en Anglais sur les mur et la tombe de Maximus, ou les gens attablés aux terrasses qui boivent du vin dans des verres en lisant le journal. Dès les premières images ont sent que quelques chose cloche et va clocher tout au long du film. La bataille navale façon débarquement du 6 Juin 44 apparaît vite grotesque avec ses explosions de feu Grégeois (qui brûlent mais n'explosent pas). S'en suis la découverte de Rome construite en plein désert (Ouarzazate au Maroc) , les Italiens apprécieront. Une Rome bordélique, anarchique, mal famée, qui ressemble à Istanbul alors que ceux qui connaissent Rome savent que c'est un modèle d'urbanisme. Je pense que la découverte de Rome à cette époque est comme découvrir New-York ou Dubaï pour nos contemporains. D'ailleurs New-York est certainement par son plan, la ville la plus Romaine qui soit avec Levallois-Perret (On parle urbanisme et non décadence). La Rome antique était polychrome, avec des bâtiments neufs, elle est quasiment sale, brute, en ruine dans le film. N'importe qui ayant visité les ruines de Pompéi sait combien les demeures Patriciennes étaient luxueusement peintes et décorées, alors que dans le film Lucilla vit dans une quasi grotte avec une statue grecque au milieu du salon. Rappel pour Ridley Scott penser à virer Arthur Max le chef décorateur. Je passe rapidement sur les requins dans la piscine, ou les babouins et le Rhinocéros qui fit qualifier le film par une historienne de « Merde Hollywoodienne ». Paul Mescal fait de son mieux pour jouer le gladiateur Lucius AKA Ano, il disparaît à 12 ans châtain clair avec le nez en trompette pour réapparaître les cheveux noir bouclés avec un profil grecque ! TOP Crédibilité. On comprend mieux pourquoi il se ronge les ongles. Je finirai sur les costumes tout droit sorti d'un défilé VERSACE. Rappel pour Ridley Scott penser à virer Janty Yates, Costume Designer. Qu'est-ce que Hollywood a avec la Rome antique ? Elle symbolise aux yeux des américains la décadence et la corruption des élites. Nous autres Européens et Gallo-romains savons que tout cela est faux puisque c'est notre histoire et qu'il est impossible de résumer TOUTE une civilisation de 5 siècles, en un seul film... Nous sommes encore un peu Romain... D’ailleurs ce soir il y a une Match de Foot Italie-France;-)