michele pacchioni

Je ne retrouve pas la fraîcheur du manga ... Et puis, comme dans beaucoup de séries françaises, débit vocal trop rapide, souvent trop bas ... Des images parisiennes destinées aux téléspectateurs étrangers, de la manière "Amélie Poulain". Beaucoup de déception (personnalités sans intérêt, querelles sans raisons et stériles entre les sœurs, Tam et Sylia méconnaissables en "bobos" parisiennes avec des obsessions opposées, Alex délinquante (on se demande pourquoi ! Et où est passée l'ado débrouillarde et bricoleuse du manga?). Bref, si les Japonais s'étaient mis en tête de réaliser le manga en série avec des personnages réels je pense qu'ils auraient mieux réussi ...

J'ai connu ces livres alors que j'étais adolescente. Et il y a une douzaine d'années, j'ai réussi à les retrouver grâce à un libraire amoureux des livres anciens ou bien "passés de mode". Je les garde précieusement car je crois pouvoir dire que lorsque je les relis c'est comme si je plongeais dans des lieux familiers, chaleureux, bref, comme dans une famille retrouvée. Elisabeth Barbier était reconnue comme un écrivain de valeur dans les années 50/70. Elle a fait partie de cercles littéraires ( membre de 1958 à 1978 du Prix Femina) et a participé au Festival d'Avignon de nombreuses années. J'ai été très déçue (sans doute autant qu'elle !) par cette série télévisée qui a complètement dénaturé les caractères comme l'environnement de l'action décrite dans les livres. Quelle déception tant tout a été modifié.... Le réalisateur a transformé des paysans (certes aisés mais travaillant dur à la gestion du domaine) en aristocrates surtout préoccupés par leurs histoires de coeurs. Mogador était un MAS PROVENÇAL, pas un CHÂTEAU. On a oublié Elisabeth Barbier. Pourtant, c'était quelqu'un qui a vendu, à une époque, plus de livres que Françoise Sagan. Pour ceux qui voudraient mieux la connaître, voir le livre de Serge Roux, édition La Mirandole Pascale Dondey éditeur : "Elisabeth Barbier la dernière des gens de Mogador. Portrait".

J'ai essayé de regarder..... QUELLE DÉCEPTION !!! RIEN de comparable aux livres remarquables d'Élisabeth Barbier. Si vous lisez les livres, vous vous rendrez compte que ces gens n'étaient pas des aristocrates uniquement préoccupés de leurs histoires de cœur, mais c'était des PAYSANS pour lesquels la TERRE était ce qui comptait. Des paysans certes aisés mais travaillant dur à la gestion d'un domaine. C'était aussi le reflet d'une époque décrite avec un grand soin de recherche historique. Il y aurait fallu un CLAUDE BERRI pour en faire un vrai chef d'oeuvre fidèle à l'auteur ... Elle a du être très déçue....