Du grand guignol
A trop vouloir prouver, on passe à côté de la plaque. Et vient un moment où l'outrance empêche d'adhérer à quoi que ce soit : ni à l'horreur, ni à l'humain. Tout devient alors désincarné dans un ouvrage où les héros finalement n'existent plus et laissent indifférents.
Hervé Le Corre semble manquer de beaucoup de choses, de simplicité, de finesse et, paradoxalement, d'imagination.
Quant au style, il tient du fourre-tout comme dans un sac de supermarché où on entasse, on entasse.
Pour me consoler de n'avoir sans doute pas compris la valeur d'un auteur que beaucoup encensent, je vais retourner feuilleter, par exemple, quelques pages de Marguerite Yourcenar, suffisantes pour me faire tout comprendre de ce que nous sommes.
Ou même de Pierre Lemaître (admirateur de Le Corre) dont la façon de rédiger se situe aux antipodes et exprime cependant tellement plus.