Jules Seigneur

Imagine pleurer parce qu'il y a une femme noire et parce qu'on voit la genèse d'un personnage qui n'est pas sorti ultra-viril du ventre de sa mère. Imagine que le personnage de Richter va grandir sur plusieurs saisons. Réfléchissez un peu messieurs.

Beaucoup de pisse-froids en commentaires qui ont du mal à comprendre qu'un film d'horreur n'a pas besoin de tout expliquer pour faire peur, au contraire, c'est bien l'arbitraire de la situation qui la rend si cruelle. NON, il n'y a de moyen connu d'arrêter la malédiction, ET ALORS ? C'est pour cela qu'Evil Dead Rise est grandiose, parce qu'il se permet d'aller très loin dans la barbaque pour constamment faire monter les enjeux, et l'on se rend vite compte qu'il faudra une solution radicale pour sortir de ce foutu immeuble en vie. Et quant aux commentaires disant que la scène finale est "ridicule"... désolé qu'un réalisateur ose encore s'amuser un peu en 2023 en rappelant les racines complètement hallucinées des premiers épisodes. Les actrices donnent tout, surtout l'antagoniste principal, pour nous offrir un spectacle digne de ce nom, qui a bien plus d'ovaires et de courage qu'un énième opus de Conjuring. Sans atteindre les sommets d'Evil Dead premier du nom, Rise est un riche hommage qui reprend les mêmes principes - huis clos, actes de barbarie extrêmes jusqu'à virer au Itchy & Scratchy, fusil et tronçonneuse pour clore - et le fait bien. Un excellent moment qui ose même quelques idées de mise en scène pour le plaisir.