J'ai trouvé en ce film un alter égo féminin du Joker de Joaquin Phoenix que j'avais adoré... Dommage que Cruella ne soit pas aussi poignante, folle et torturée.
J'ai l'impression que le film n'ose pas y aller à fond et surfe sur deux vagues du genre cinématographique en même temps, tantôt enfantin, tantôt sombre et torturé. Cette dualité est certainement due au fait que le personnage interprété par Emma Stone est lui-même tantôt Estella, tantôt Cruella.
Le problème est que d'un côté comme de l'autre, Estella n'est pas suffisamment charitable, et Cruella manque cruellement de cruauté... Pour moi, le film aurait gagné à renforcer le contraste entre les deux facettes du personnage parce qu'il reste finalement dans une certaine monotonie qui rajoute de la longueur, voire de l'ennui.
En bref, le potentiel était énorme et aurait pu être à la hauteur d'un Joker. Malheureusement, le manque de parti pris clair prive le film d'une dimension artistique poignante et dramatique qui aurait été la cerise sur la gâteau. Le film reste néanmoins agréable grâce à la formidable prestation d'Emma Stone, je recommande.