J'ai étudié en littérature à l'université, mais les professeurs du corpus de l'histoire littéraire canadienne passèrent bien vite sur ce roman d'analyse psychologique publié en 1881 par Laure Conan. Je dispose chez moi de l'édition de 1919, le livre est donc centenaire. Les pages sont donc un peu jaunies, mais j'ai pu le lire au cours de mes études littéraires. Le style est très classique et l'héroïne rapproche des thèmes antithétiques comme prendre plaisir à souffrir en utilisant des métaphores évoquant la mort, telles que «J'essaie faiblement de reprendre l'aspect charmant de la campagne, mais «Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts». La mort est le thème dominant de ce roman puisque ce mot est répété à maintes reprises comme trois fois en une seule page comme par exemple à la page 183 de cette édition. Tout de même, ce roman quelque peu noir marque l'arrivée discrète des femmes dans la littérature québécoise. Il est toutefois à déconseiller au lecteur déjà déprimé.