Christian Cubizolle

Cette série policière danoise a beaucoup de charme. Le casting est excellent. Le montage reste énergique avec des séquences parfois mouvementées. Une tension psychologique règne entre les trois protagonistes, Dan, Marianne et Flemming. Jalousie et rivalité apparaissent à chaque occasion. Téléfilm policier intéressant auquel je n'ai pas trouvé l'équivalent dans nos séries policières françaises.

"Les invisibles", cette série policière se regarde confortablement en famille. Aucune prise de tête où quoi que ce soit de semblable. Quatre représentants de la brigade du SRPJ de Lille, Darius, le commandant, Marijo, Duchesse et Ben, sont chargés de retrouver l'identité de personnes disparues ou décédées. Les enquêtes sont menées efficacement sans aucun artifice. Le caractère, bien trempé, de chaque personnage nous permet d'apprécier le professionnalisme de chacun et de regarder cette série, avec beaucoup de bienveillance.

Ce téléfilm fait partie d'une trilogie réalisée par Sylvie Ayme. Les "murs du souvenir" nous évoquent les événements tragiques durant la seconde guerre mondiale. Suite à des travaux de réfection à l'intérieur d'un bâtiment, le corps d'un homme en uniforme allemand est découvert emmuré à l'intérieur d'une cheminée. Qui était-il ? et que faisait-il ici ? La capitaine de police Clara Mérisi avec la collaboration d'un historien François Gilbert, vont mener ensemble une enquête parallèle pour comprendre comment une telle situation ait pu arriver. Ce téléfilm est intéressant et original avec des acteurs talentueux. Une réalisation de Sylvie Ayme.

Avec le commissaire Ingo Thiel, la série allemande aborde des thèmes classiques et récurents de notre société. Sa présence et sa détermination vont de paires pour résoudre des enquêtes sérieuses et sophistiquées. Sa force de caractère et son scepticisme permanent arrivent à faire face à des situations complexes et inattendues. Perspicace et volontaire, ce commissaire a un devoir de résultats vis-à-vis de sa hiérarchie. Empathique et généreux, il nous transmet un portrait très fidèle de sa personnalité. Ce commissaire devient sympa au fil du temps. Le montage de la série est dynamique avec des dialogues percutants, emprunts d'une exactitude technique irréprochable. Moderne et sans aucun temps mort. Une série à découvrir.

Meurtres à Sandhamn, J'ai découvert cette série suédoise par hasard. L'ensemble est agréable avec ces forêts et ces maisons en bois, originales et colorées. Le charme d'un paysage inattendu, un lieu où il fait bon vivre. L'actrice principale, Nora Linde, a beaucoup d'attrait et de magnétisme ! Son aisance naturelle ne nous laisse pas indifférent. Les relations amoureuses, entre les protagonistes, sont relatées avec finesse et intelligence. Les enquêtes et les sujets traités, sont relativement les mêmes que dans d'autres séries policières. Les éternelles dérives de notre société avec ses tares et ses excès qui nous pourrissent quotidiennement la vie. Une belle réalisation suédoise.

Téléfilm passionnant avec des scènes émouvantes, parfois amusantes. Le début est intéressant quand à l'explication de la "zone rouge" et les combats qui s'y déroulèrent. Les acteurs sont très imprégnés par leur rôle. L'histoire fait référence à la grande guerre, aux problèmes personnels et au drame vécu par les familles. Dans cette enquête morbide, il est difficile pour la capitaine de police d'associer la vie de famille avec l'activité professionnelle. L'éternel conflit entre la gendarmerie et la police refait surface pour affirmer que seule leur autorité est compétente pour résoudre cette affaire. S'en suit un conflit permanent entre la capitaine de police tenace et le colonel de gendarmerie, un peu bourru. La réalisation est sincère avec beaucoup de réalisme et de sensibilité. Les acteurs présents ont leur part de réussite dans ce téléfilm, sans oublier la réalisatrice Sylvie Ayme, à l'affiche de nombreuses productions et réalisations dans le domaine audiovisuel. Une belle prestation de Gaëlle Bona (Mongeville) et de David Kammenos (Falco).

Hercule Poirot, superbe série britannique relatant les singulières enquêtes du célèbre détective belge Hercule Poirot. L'interprétation de David Suchet est remarquable. La reconstitution de l'époque est habilement réalisée. La mise en scène et les acteurs sont marquants de vérité. Avec le capitaine Hastings, les deux compères sont toujours présents pour examiner et découvrir l'authenticité de certains faits inexplicables. La collaboration avec l'inspecteur Japp est généralement captivante et amusante à la fois. Hercule Poirot, avec ses petites cellules grises, a toujours raison. Dans cette série britannique, on retrouve toute l'âme et l'ingéniosité de l'écrivaine Agatha Christie.

Ce film reste un monument dans la mémoire de ceux et celles qui ont connu la période 68. Excellente interprétation des acteurs. Avec JPL, l'humour passe du 2ème degré au 3ème degré avec une bonne dose de dérision et de plaisanterie. Certaines répliques se passent en direct, suivant l'humeur et l'inspiration. L'improvisation, à l'intérieur du dialogue, fait partie de ce cinéma que l'on appelle "nouvelle vague". Déstabilisant, mais tellement plus proche de la réalité et de la simplicité. "Baisers volés" reste un film pour initiés, adeptes d'un certain cinéma dérangeant.

De la rencontre à la séparation, 120 minutes de pur bonheur cinématographique, où les deux personnages vont se découvrir, s'accrocher, s'aimer, se disputer, se détester pour enfin s'unir. On arrive à s'identifier et à réagir envers les humiliations et les agissements sournois de chacun. Une belle prestation de Richard Gere et de Julia Roberts. La psychologie est mise à rude épreuve. Un film culte !