Pour ceux qui connaissent le cycle "fleurs captives" de Virginia C.Andrews, des ressemblances thématiques rejaillissent (sadisme et perversité éducatives, couples bourreau victimes, société bourgeoise americaine digne des années 50 monsieur travaille, madame au foyer, luxe sans calme ni volupté ), avec en prime le topos du piège : un cagibi sous les combles (chez V C Andrews, il s agit également d'un grenier mais plus vaste aménagé en salle de classe et de jeux pour une fratrie de 4 innocents enfants qui sont condamnés à y être enfermés pendant plus de 4 ans).Les comparaisons s arrêtent là. Le style d écriture de Freida MC Fadden demeure désolant tant par sa pauvreté lexicale que stylistique (je ne compte plus l'expression "je suis désolée" qui finit par me provoquer une allergie oculaire): certes ce roman se lit rapidement puisque l' usage du présent de narration en exclusivité conduit l intégralité de l oeuvre . Pas besoin de réfléchir sur la complexité d' un plus- que- parfait de l indicatif à cette dose ! Et que dire de l absence de description précise des lieux, des personnages qui peuvent révéler par leurs détails une psychologie complexe ! Les personnages n 'ont aucune épaisseur, peu de points de vue interne qui évoque de l'émotion, une façon d' analyser une situation. Ils réagissent avec leur cerveau reptilien et mettent à profit une immaturité confondante dans leurs réflexions et réactions. Les ficelles pour maintenir le suspense sont utilisées jusqu'à la corde. Le script est prêt :vous avez entre vos mains la dernière série Netflix, qui sans nul doute fera un MALHEUR !