Rudolf Höss, le commandant d'Auschwitz, et son épouse Hedwig avaient construit leur vie
“idéale” collé au camp. Lorsque Rudolf Höss doit être muté, il décide de ne rien dire à
Hedwig. Cependant, elle finit par l’apprendre et refuse de quitter leur maison de rêve.
Ce film s'inspire de faits réels troublants et marquants. Au premier abord, on pourrait penser
qu'il s'agit simplement de la vie tranquille d'une famille, mais la réalité est bien plus sombre.
En effet, le réalisateur, Jonathan Glazer, parvient à montrer l'horreur de manière subtile. Il
met en lumière la banalité du mal, illustrée par la capacité des nazis à mener une existence
en apparence normale à proximité d'un camp de la mort.
Sur le plan cinématographique, ce long métrage a été minutieusement réalisé, avec des
plans de caméra souvent fixes ou avec des travellings horizontaux. Cette approche crée
une sensation d'étouffement et de huis clos pour le spectateur, le laissant impuissant et
passif face à la violence dépeinte à l'écran. On se retrouve dans la même position que la
famille du film, vivant à côté des cris, de l'agonie et de l'extermination de vies innocentes. La
symétrie et les couleurs de chaque plan sont impeccables, tout comme la bande son qui
peut être terrifiante à certains moments.
Ce contraste entre la normalité apparente et l'horreur dissimulée dans le film soulève des
questions essentielles sur la nature humaine. On se demande comment certaines
personnes peuvent ignorer ou même justifier l'injustifiable.