J'ai lu le roman d'origine. Il est bon, il est psychotonique. C'est un hommage un peu parodique à la pulp fiction avec son ton emphatique et ses personnages caricaturaux. On conserve l'idée très lovecraftienne de l'étranger, source du mal, mais on inverse la caricature. Cette fois, ce sont les blancs qui font peur. Le concept est génial. L'auteur associe les horreurs des "grands anciens" aux horreurs du KKK, l'idée est emprunté à un scénario tiré du jeu de rôle «Call of Cthulhu», un must.
La série toutefois n'est pas à la hauteur. Dès le premier épisode, on nous sert un «chien de Tindalos» frénétique avec une CGI en plastique. La bête me rappelle le film «John Carter». L'apparition du monstre est digne d'un film de super-héros, sans le moindre respect pour la progression du récit et la tension dramatique. (-2 étoiles)
Je pourrais accepter la proposition, s'il s'en suivait une surenchère de monstres grand-guignolesques comme dans un jeu de rôle ou comme dans la série Evil Dead, mais le scénario tombe à plat. Des épisodes feuilletonesques s’enchainent ensuite. Ils sont totalement décousus et gratuits, parfois à la limite du ridicule. (-2 étoile)
Il y a par moment quelques réussites bien gores et la ségrégation est bien oppressante (+2 étoiles) Toutefois, la transposition de l'époque est trop esthétisée. Tout semble artificiel, un peu comme dans un Disney, avec des pauvres aux belles dents blanches et des quartiers populaires, des ghettos, aussi propres que dans une pub d'auto. (-1 étoile)
N,B : J'ai enlevé 1 étoile en raison de la fin, confuse et idiote, digne du plus mauvais des Stephen King.