Anna est persuadée de ne jamais plus renouer avec le grand amour. L’espoir en berne, elle accepte de participer à un concours dont le premier prix pourrait changer radicalement sa vie : l’ouverture d’un magasin d’articles de laine.
Dans ce jeu de l’amour et du hasard que n’aurait pas renié un certain Marivaux, Anna et sa sœur aînée Juliette, vont se débattre dans leurs rapports alambiqués aux hommes, sous le regard indolent de Burton, le compagnon idéal, discret et câlin qui aura lui aussi sa part à jouer. Mais un voyage et une petite touche de hasard plus tard vont les aider à délayer leurs sentiments et leur offrir de nouvelles perspectives.
La grâce du persan et toute la douceur de l’alpaga à l’angora jusqu’au mohair, l’auteure nous en fait voir de toutes les matières. A sa façon, écrit à cœur ouvert ; avec les sentiments et toute la gamme des émotions au bord de chaque mot.
Sarah dépeint avec humour et légèreté la valse-hésitation en l’art de la séduction pour nous rappeler qu’au final ce que l’on recherche dans la vie n’est pas toujours ce dont on a vraiment besoin. Car de rencontres en déconvenues, tout peut se gagner ou se perdre sur un simple malentendu. Elle décrit ainsi l’art de la « tricoterie » amoureuse dans cette ville lyonnaise, capitale de la gastronomie et de tous les possibles. Et s’il est parfois question de point de brioche bicolore qui n’est en rien une spécialité gourmande, on lit cette histoire comme on mange une pâtisserie. A lire pour un bain de fraîcheur en attendant le retour de Burton...