Après 7 ans de réflexion, Indochine nous sert une soupe électro réchauffée aux anciennes rengaines. 3 accords, une mélodie lassante et des cadavres sortis des vieux cahiers mixés aux thèmes de l’actualité.
Un plat du jour dont la recette fonctionne puisque la signature du groupe reste toujours au menu des médias. Même si aucun titre entraînant et envoûtant ne prend la tête de cette pièce montée, la cadence monotone qui domine l’esprit somnolent des airs connus d’Indochine a toujours le même écho.
On a beau connaître la chanson… les samples, les refrains et les messages… le manque de rythme et d’audace de ces 17 titres n’offrent aucune surprise ni enchantement.
Les mots-clé : Guerre, amour, sexe, genre, injustice, liberté, droits ou autres causes engagées sont les passe-partout des textes et des accords qui unissent une majorité au succès du concept Indochine.
Le phénix semble cette fois avoir perdu de sa couleur, dépassé par un espoir de renouveau.
Certes, Indochine a vieilli mais réussit malgré tout a garder son identité et sa notoriété. “Babel Babel” joue sur les mêmes notes et les mêmes thèmes pour exprimer la vision universelle d’une époque en crise, en quête de paix et d’amour, le drame éternel de notre humanité. Un tableau magnifiquement sublimé avec une pochette d’album dont la photo de David LaChapelle met en scène une oeuvre remarquable.
Il est temps pour ce groupe de cavaliers des temps passés qui a su conquérir les nouvelles générations de prendre un repos bien mérité avant de perdre le dernier combat.
Avec “Babel Babel”, Indochine affirme le Tour de trop ! Difficile de tomber plus bas quand on a atteint les sommets. Cet univers musical découvert il y a plus de 40 ans, semble pourtant encore se faire entendre et séduire ses fidèles, prêts à remplir des stades. Une carrière artistique qui mérite le respect et l’admiration pour tout le rêve et l’engouement qu’elle a générés.
Alors vive l’opus made in Indo, le 14ème album dont le titre “Babel Babel” symbolise le double cd, le double de 7, le copier-coller, la répétition d’un langage musical qui a eu deux fois 20 ans.