Les deux premiers opus étaient de facture classique, pas franchement renversants, mais se laissaient regarder gentiment.
Celui-ci est étrange, globalement foireux mais peut-être justement parce qu'il a essayé d'aller vers une autre façon.
Le début, pas seulement l'exposition mais disons les 20 ou 30 premières minutes sont lentes et chiantes à dormir. C'est d'ailleurs ce qui m'est arrivé, puisque je l'ai regardé en streaming et ai dû m'y reprendre à trois soirs.
Après, avec la volonté d'en finir, l'intérêt remonte un peu, mais c'est surtout en espérant trouver dans le dénouement une rationalité qui balaie le fantastique poisseux et illumine enfin la photographie. Cette dernière est surtout insupportable par sa lumière, même si elle est dans la logique du scénario. Mais puisqu'il s'agit d'une histoire originale, rien n'empêchait de la situer en plein jour. KB n'a-t-il pas lu AH ? Les effets de caméra, le découpage, sont un peu plus faciles à défendre. C'est bling-bling, mais ça a un peu de sens par rapport au scénario, puisque Poireau est drogué, ce qu'on comprend vite, heureusement.
Difficile pour moi de me prononcer sur le jeu des acteurs. puisque je n'adhère guère à l'intrigue et aux personnages. Il est dans ces conditions difficile de trouver du brio dans une interprétation ou d'être déçu par celle-ci. Peut-être les deux jeunes personnages Hongrois et leurs interprètes sortent-ils du lot.
Finalement, c'est le plus loupé des trois films, mais le plus intéressant aussi, dans le sens où un film bien raté peut amener à bien penser cinéma pour le critiquer.