Shendo

Digne d'une tragédie grecque. Better Call Saul, avec trois belles et significatives majuscules, est une série palpitante. Précisions qu'il faut savoir la regarder. Car oui, le spin-off de Breaking Bad n'est pas pourvu d'autant d'actions. Non, ici, c'est un manège sur lequel vous montez ; il monte progressivement, le spectateur a vue sur un panorama tout à fait saisissant qu'est l'histoire de Jimmy McGill. Puis, au fur et à mesure, le manège se trouve être au point culminant, tout en haut ! Et ça descend, d'un coup. Ça descend avec Nacho, ça descend avec Saul, Kim... La chute est ascensionnelle.

Que dire ? La famille en jaune marque les décennies, marque les générations. Un temps révolu dites-vous ? Peut-être. Ma conviction profonde est que la série culte a fait son temps, qu'il n'est absolument pas nécessaire de s'acharner, je crois qu'il est temps pour elle de partir dans la douce, si possible, spirale d'une époque. C'est au fer rouge qu'elle a marqué mon enfance tant les soirées à mater la série m'ont rendu totalement accro à l'univers grandissant qui nous est proposés depuis 1989. Je ne comprenais pas tout, à douze ans, je ne saisissais pas les messages politiques, par exemple, mais ce dont j'étais persuadé, c'est que Springfield est une ville on ne peut plus attractive ! On ne peut plus attachante, aussi. Il y a énormément de finesse, énormément de boutades, de sujets sociétaux, plus anecdotiques, moins drôles car plus engagés... c'est une perle. J'ai désormais 25 ans. Et, je regarde encore Les Simpson.