Comme j'ai aimé ces semaines à attendre l'épisode de Snowdrop.
L'intrigue, la photographie et l'esthétique générale, le jeu des acteurs, la musique et les décors de cette série sont impeccables et en font une série de top qualité. Une toute grande production.
La fin laisse ce sentiment de nostalgie et de regrets de ce qui aurait pu être, et participe, par les questions qu'elle laisse ouvertes, à nous y faire penser encore longtemps ou à imaginer en reécrire des scènes pour faire bifurquer l’histoire. Une réussite.
**** SPOILS ****
J'ai cependant trois regrets scénaristiques.
D'abord le développement des personnages. On aurait pu remplacer un rebondissement politique par plus de scènes sur le ressenti, les émotions, l'histoire ou la relation entre certains personnages. Par exemple Yeong Ro et Soo Ho : ils ont des histoires en miroir et veulent se protéger l'un l'autre, mais cela reste traité superficiellement. Le jeu à la fois intense et subtil des acteurs (les regards !) compense ce manque mais laisse le spectateur à son interprétation ce qui est parfois trop léger.
Ensuite le destin de Yeong Ro. Au début on la découvre populaire, pleine d'imagination et forte, malgré son histoire qu'on devine cabossée. Alors que le récit avance et qu'elle est progressivement abandonnée de tous, elle subit les événements avec passivité. Sa seule raison d'avancer est Soo Ho, or il l'abandonne aussi, (deux fois : lors des adieux, par sa mort). Les dernières images de la série nous la montrent seule (alors que les autres personnages sont en interaction), en larmes, plongée dans le souvenir/la commémoration de Soo Ho. Et ensuite dans l’imagination/le rêve de ce qui aurait pu être. J’ai du mal à accepter qu’elle n’existe que par le protagoniste masculin.
Le personnage de Soo Ho a un destin plus cohérent: lâché de tous il trouve son salut dans son sacrifice pour sauver celle qui lui a fait ressentir l'amour. On suit le développement de ce qu'il a vécu avec Yeong Ro, la docteure Kang et Lee Gang Mu. Les relations avec ces deux derniers sont d'ailleurs d’une complexité qui les rend plus riches.
Enfin les moments drôles et la caricature des trois responsables de l’ANSP et leurs épouses était souvent très lourde. La comédie noire allégeait la tension mais gâchait aussi le climat.
**** FIN DES SPOILS ****
Je referme ces 16 chapitres emplie d'une douceur triste, heureuse d'avoir suivi cette histoire. J'attendrai avec impatience une série du même réalisateur ou avec un des acteurs (Jung Hae In, Jisoo, Yoo In Na, Jeong Eu Gene, Seung Jo Jang,...)