Sรฉrie pitoyable et manichรฉenne
Tous les thรจmes centraux ร savoir le meurtrier supposรฉ est il coupable ? Que devient l'arme du crime ? Comment le meurtrier l'a-t-il obtenue ? Que devient l"enquรชte policiรจre ? Comment รฉvoluent les rapports entre le pรจre et son fils ? Description de la vie carcรฉrale ? Prรฉparation du procรจs ? Approfondissement des relations des lycรฉens entre eux ? Point de vue des parents de la victime ? Approfondissement du mobile du meurtre ? L'ensemble de ces thรจmes ne seront pas dรฉveloppรฉs.
A la place, le rรฉalisateur a choisi de dรฉcrire la vie des parents les mois qui suivent l'incarcรฉration de leur enfant et ce, en s'autorisant parfois des "sauts dans le temps" ce qui rend cette sรฉrie extrรชmement fragile en contenu.
Cet essai de description de la relation de couple qui essaie de faire face ร la pression de leur voisinage et d'envisager une pseudo culpabilitรฉ dans l'รฉducation de leur enfant est empreint d'un pathos trรจs fort qui essaie de tirer coute que coute les larmes des spectateurs
Ce " braquage" sentimental est proprement ordurier et ne parvient pas ร faire oublier le manque de fonds dans le traitement de ce film.
Il ne suffit pas de filmer de longs plans sรฉquence pour crรฉer une oeuvre cinรฉmathographique.
L'art cinรฉmathographique sort "grand perdant" de cette sรฉrie et on se met ร regretter n'importe qiel film d'Andrรฉa Arnold qui en seul plan raconte beaucoup plus de choses sur les ados et les relations qu'ils entretiennent avec leurs parents que les quelques heures vaines que reprรฉsentent cette sรฉrie.