L'Inde, mais loin des circuits touristiques, pour se retrouver, se reconstruire, aider selon ses moyens et ses connaissances, dans des lieux dépourvus de modernisme, de confort, avec la chaleur humaine, la compassion, les idées reçues, les clichés, les qualités et les défauts de chacun, une histoire simple, mais qui est plus difficile à vivre, loin de sa zone de confort, de sa famille et de ses amis, mais retrouver le sens de la vie en soignant des malades, au sein d'une équipe, faite de bric et de broc avec un sens de la solidarité chevillé au corps et au cœur... Reformer une famille avec des collègues qu'on apprend à percer peu à peu à jour, bien que chacun ait ses problèmes et des blessures secrètes, l'humain est le premier héros de cette série... En plus, la très belle photographie, les paysages, la foule, les fêtes nombreuses, religieuses, bon enfant et teintées aussi de croyances hétéroclites, des magouilles politiques locales, des décisions arbitraires, on ne s'appuie sur rien, on ne juge pas, on montre, juste en passant, et la magie opère, on finit par être envoûté, nous aussi, mais parfois un drame, une agression que notre conscience n'arrive pas à intégrer, trop violente, brutale, si loin de nos habitudes, la condition des femmes, de toutes classes, encore tellement éloignée de ce que nous décrétons vouloir imposer dans nos sociétés occidentales, on mesure les distances à franchir encore, on est secoué et on se pose des questions encore et toujours, cette série est divertissante, dépaysante, mais tellement attachante, on aime (presque) tous les personnages, on voudrait être leur ami, les connaître, les fréquenter, les comprendre ou les secouer aussi parfois... Les trois saisons que j'ai dévorées me laissent nostalgique, je voudrais savoir ce qu'ils deviennent tous... J'adore le Kérala, cette magnifique région si bien représentée dans "The Good Karma Hospital".